Pics de charge sur l’infrastructure web, comment les gérer ?

Comment gérer efficacement vos pics de charge ?

Toute entreprise connaît des temps forts, anticipés ou imprévus, qui occasionnent de fortes hausses de trafic sur des temps très courts, et qui produisent un stress conséquent sur l’infrastructure. Or, il est essentiel que celle-ci résiste au choc et reste fonctionnelle pour éviter une interruption de service aux lourdes conséquences. Il est déterminant, aussi, que les performances web restent excellentes, sachant que toute instabilité ou tout ralentissement est susceptible d’impacter négativement les revenus.

Chez Iguane Solutions, nous proposons des solutions dédiées à la gestion des pics de charge en fonction du type d’infrastructure qui porte le service, selon qu’il s’agit d’un Cloud public ou d’une stack « on premise ». Quelles sont-elles ?

Gérer les hausses de trafic sur un Cloud public

Sur un Cloud public, la gestion des pics de charge consiste en un déploiement automatique des ressources nécessaires par le prestataire de service, une souplesse rendue possible par l’infrastructure dématérialisée. Cette réactivité permet de réagir au cas par cas lors d’une hausse du trafic, que celle-ci ait été prévue en amont (saisonnalité, passage programmé dans les médias…) ou non (buzz, rachat imprévu, changement de direction…).

En somme, avec le Cloud public, l’infrastructure s’adapte à la stack technique, et ceci de deux manières :

• À travers les services managés, ce qui implique que le prestataire gère seul la couche métier de l’infrastructure – libérant le client de toute action à réaliser.
• Grâce à l’autoscaling, qui consiste en une modulation automatique des ressources en fonction de la consommation exigée par l’infrastructure lors des pics de charge. Cependant, même si l’autoscaling est une solution très efficace pour ajuster au plus vite les ressources de la plateforme, il est essentiel de s’assurer du bon paramétrage et du suivi de cette fonctionnalité. Ceci pour éviter toute dérive qui pourrait s’avérer coûteuse, notamment en cas d’ajout de plus de ressources que nécessaire.

Gérer les hausses de trafic sur une infrastructure « on premise »

La gestion des pics de charge sur les infrastructures traditionnelles est bien différente. En effet, ces infrastructures s’appuient sur des serveurs physiques, une particularité qui augmente mécaniquement le temps de latence : de fait, ce qui est immédiat dans le cas du Cloud public (le déploiement de ressources complémentaires) prend beaucoup de temps lorsqu’il s’agit d’ajouter des machines physiques. Il est donc essentiel de prévoir les éventuelles hausses de trafic afin d’éviter à tout prix de subir une interruption du service.

Pour une infrastructure « on premise », Iguane Solutions préconise trois approches :

• L’anticipation, basée sur une connaissance approfondie du client. Cela, afin de prévoir les grands pics de charge relatifs à la saisonnalité (la haute saison pour les entreprises de tourisme, les périodes de soldes pour les e-commerçants), à l’actualité (pour les médias), etc. Il faut intégrer, également, les autres spécificités du client, comme la localisation géographique ou la répartition des points de vente sur le territoire.

• L’adaptation de l’infrastructure aux besoins présents et futurs. Forts de cette connaissance, nous pouvons dimensionner correctement l’infrastructure dès sa conception, tout en prévoyant des ressources supplémentaires à déployer aux moments clés. Par exemple, en ajoutant des machines de réserve – qui restent en sommeil, mais peuvent être activées rapidement en cas de besoin.

• Le débordement sur le Cloud d’Iguane. Les hausses inattendues de trafic sont, par définition, imprévisibles. En réponse, nous proposons de faire « déborder » le trafic additionnel sur notre propre Cloud, afin de garantir un maximum de réactivité le temps de laisser passer les pics de charge ou d’identifier une solution plus pérenne (mais plus longue à mettre en place).

Les bonnes pratiques à adopter pour absorber les pics de charge

Les solutions présentées jusqu’à présent s’appliquent à l’un ou l’autre type d’infrastructure, Cloud public ou « on premise ». Néanmoins, il existe aussi des bonnes pratiques et des moyens techniques qui conviennent aux deux types de plateformes pour absorber les pics de charge et réduire le stress sur les systèmes, en complément de l’ajout pur et simple de ressources d’infrastructures.

• Le caching et l’allègement du site

Le « caching », ou « mise en cache », est une pratique courante et fort efficace pour soulager les systèmes. Elle consiste à conserver certaines informations relatives aux internautes dans une sorte de tampon (par exemple, une requête souvent répétée) afin de soulager l’infrastructure. Cette mise en cache est automatique et peut concerner aussi bien les requêtes des utilisateurs que la base de données.

Quant à l’allègement du site web, cette approche englobe des leviers bien connus comme la suppression des plugins inutiles, l’optimisation des éléments statiques des pages (images, fichiers JavaScript), ou encore le lazy loading (le fait de retarder l’affichage des éléments qui restent invisibles sur la page).

• Le CDN

Sur le plan technique, il est possible de gérer les pics de charge en mettant en place un CDN (Content Delivery Network), c’est-à-dire un réseau de serveurs répartis sur le territoire. Une telle infrastructure contribue à réduire les latences grâce à des serveurs installés au plus près des utilisateurs finaux – une précaution indispensable pour un site hébergé en France qui travaille avec des clients dans divers pays. En outre, le CDN sécurise les échanges en filtrant le trafic qui entre sur le serveur, ce qui permet de se prémunir contre des attaques de type DDoS – la surcharge artificielle d’un serveur ou d’un service visant à le rendre indisponible.

• Le déploiement sur plusieurs sites

Une autre solution consiste à déployer l’infrastructure sur plusieurs sites, géographiquement séparés, de façon à répartir la charge sur un ensemble de serveurs. Une infrastructure bien équilibrée aide à supporter les pics de charge : mettons que vous disposez de deux sites distincts et que chacun fonctionne à 50 %, cela vous laisse encore 50 % de marge pour chacun d’eux. Et en cas de sinistre (inondation ou incendie qui détruit un datacenter), cette répartition préalable permet de basculer sur des serveurs sains.

Les solutions d’anticipation

Enfin, il existe une panoplie de solutions d’anticipation des pics de charge : 

• • Audit technique de la plateforme en amont du temps fort pour s’assurer qu’elle est saine.
  • Réalisation de tests de montée en charge et de rupture pour connaître les capacités de la plateforme, ainsi que les éventuels goulots d’étranglement (ce qui permet de valider la résistance du site à un trafic important).
  • Prévision de l’impact d’un éventuel changement à venir : rachat par une entreprise, passage dans les médias, lancement d’une campagne publicitaire, buzz sur les réseaux sociaux, etc. (Ce qui suppose, là encore, d’avoir une bonne connaissance du client.)

Que faut-il retenir ?

D’une part, que la gestion des pics de charge est une nécessité impérieuse : c’est la condition sine qua non pour se prémunir contre un incident pouvant mener à une interruption du service.

D’autre part, que chaque type de plateforme (Cloud public ou « on premise ») exige de mettre en place des solutions spécifiques.

Enfin, qu’il est essentiel d’anticiper, c’est-à-dire de (re)penser le dimensionnement de l’infrastructure de façon à ce qu’elle réponde aux besoins de votre activité à tout moment, y compris lors des hausses impromptues de trafic. 

Et si vous demandiez à Iguane Solutions de vous accompagner ?